Résidences
À venir
Tarek Lakhrissi
Juin → septembre 2025
Assemblée Générale
Comme à la fin de chaque saison, l’Assemblée Générale de l’association Maison de la Poésie de Rennes se réunit pour faire le bilan (financier, artistique et moral) de l’année passée, et élire les membres de son Conseil d’Administration.
Au nom du Bureau de l’association, nous vous prions de bien vouloir assister à l’Assemblée Générale Ordinaire de la Maison de la Poésie de Rennes.
Jeudi 24 juin 2025 à 19h
47 rue Armand Rébillon, 35000 Rennes
Tél : 02 99 51 33 32
Mail : contact@maiporennes.fr
L’ordre du jour sera le suivant :
- Accueil
- Présentation et approbation des comptes 2024
- Présentation et approbation du rapport d’activité 2024
- Présentation et approbation du rapport moral 2024
- Élection de nouveaux membres du CA
- Pot de fin
Pour rappel : seul.es les adhérent.es à jour de cotisation pour l’année 2025 pourront participer à l’AG. L’adhésion est possible sur place juste avant la tenue de l’AG. Vous pouvez télécharger le bulletin d’adhésion 2025 en cliquant sur ce lien (PDF, 113Ko).
Marie, la médiatrice scolaire de l’association, a tenu à rédiger une lettre ouverte car cette Assemblée Générale est importante :
Bonjour à tous·tes,
L’Assemblée Générale de la Maison de la Poésie c’est un moment important et convivial ; l’occasion de découvrir les projets en cours, de se rencontrer et de s’enthousiasmer pour ce qui est à venir.
La Maison de la Poésie c’est une association qui porte une programmation d’événements festifs et culturels, des actions de médiation scolaire et grand public, des résidences d’auteur·ices… à la MaiPo il y a aussi un atelier fanzine, une bibliothèque d’ouvrages de poésie contemporaine élargie, et un chouette jardin. On peut s’inscrire à des ateliers d’écriture ou s’y retrouver autour d’un club de lecture ou juste lire et profiter du beau temps. Tout ceci advient grâce à un collectif de bénévoles, des personnes qui fréquentent le lieu et une petite équipe salariée, dont je fais partie.
C’est important pour moi aujourd’hui de mettre au jour les actions de l’association et les mécanismes par lesquels elles se tiennent ; notamment par l’investissement de personnes qui y accordent du temps et de la valeur, et par le financement public. Ce que j’aime entre autres choses à la MaiPo c’est son ouverture à de multiples disciplines artistiques qui élargissent le champ de la poésie contemporaine et permettent d’y entrer par la porte qu’on veut. Les artistes programmé·es et accueilli·es ont souvent des pratiques artistiques connexes au langage, autour par exemple du jeu vidéo, de la performance, du craft, de la micro édition…
À la Maipo – je parle de ce que j’y fais, de la médiation scolaire - nous accueillons des auteur·ices en résidence qui bénéficient d’une bourse de création ; nous créons des projets scolaires avec elleux – des ateliers, des résidences-missions, des rencontres ; autant de sources de revenus à préserver. Je n’écris pas ça pour faire l’apologie du monde associatif et démontrer la richesse des opportunités pour les artistes-auteur·ices car il est clair que pour assurer un avenir vivable aux artistes, dans le contexte que nous connaissons, en plus de préserver les sources de revenu dont je parle, il faut nécessairement militer aussi pour la continuité de revenus.
Je constate que les rencontres d’artistes en milieu scolaire sont des moments extrêmement privilégiés pour les élèves. Pouvoir se lier avec un·e artiste, lui poser des questions sur sa pratique, de créer avec elle·lui est un moment important, parfois fondateur, autant pour les artistes que pour les élèves. Les structures qui permettent cela se raréfient. Il y a quelques temps, nous avons mené avec une artiste en résidence des ateliers d’écriture avec une classe d’élèves allophones, et les retombées de ces ateliers ont dépassé ce que j’imaginais, car au-delà du fait qu’on avait tous·tes passé un bon moment, qu’on s’est rencontré·es, et que l’artiste était contente du travail accompli, l’enseignante témoigne d’un véritable déclic chez ses élèves dans leur apprentissage et leur confiance en elleux, mais aussi pour elle dans son métier. Ça m’a beaucoup touchée et je pense que ça a été un déclic de sens pour moi aussi. Ces rencontres constituent une saillie dans le programme scolaire, un pas de côté qui permet, au-delà de la curiosité, de la joie, de l’ouverture et bien souvent de l’émotion qu’elles font naître, de renforcer les liens pédagogiques, de créer de la confiance entre les jeunes et leurs enseignant·es et de tisser une familiarité précoce avec le monde artistique.
Ces espaces, à l’école comme à la MaiPo, où se retrouver autour d’intérêts communs, autour de la création et de l’expression, en dehors des logiques de marché, sont inestimables et précaires. Donner la possibilité d’avoir accès à cela grâce au financement public, sur le principe de gratuité, est indispensable dans mon idée d’un projet de société satisfaisant. Ce qu’on appelle « la culture » recouvre un sens un peu nébuleux mais en voici mon idée, j’espère qu’elle rejoint la vôtre et que vous avez envie de la défendre tout autant que moi.
À bientôt à la Maison de la Poésie,
Marie